Nous retiendrons cette campagne sucrière 2024 comme une saison marquée par des chiffres hors norme. Si l’usine a fonctionné de manière exemplaire, les betteraves, elles, ont connu une année difficile, limitant ainsi le plein potentiel de notre outil de production. 

1 100 000 tonnes de betteraves traitées

Cette année, nous avons travaillé un peu plus de 1,1 million de tonnes de betteraves, un chiffre significatif mais en deçà de nos campagnes habituelles, où nous oscillons plutôt autour de 1,3 million. Les conditions météorologiques défavorables sont clairement à l’origine de cette baisse.

Tout a commencé par des semis tardifs, certains allant jusqu’en juin, avec plus de deux mois de retard à cause des pluies continues et des sols détrempés. L’été, quant à lui, s’est révélé peu ensoleillé et très pluvieux, ce qui a freiné le développement de chaque plante. Le constat est sans appel : des betteraves plus petites et une richesse en sucre bien inférieure à nos standards habituels.  Un point positif cependant : bien que les pluies aient continué pendant la période d’arrachage, elles n’ont pas été trop abondantes, ce qui nous a permis d’achever pratiquement toute la récolte avant l’arrivée du mois de décembre. 

10 650 tonnes par jour : un retour à la normale

Malgré ces difficultés liées aux matières premières, l’usine a répondu à nos attentes ainsi qu’à celles de nos partenaires. Nous avons traité en moyenne plus de 10 650 tonnes de betteraves par jour, un chiffre impressionnant, le plus élevé depuis 2018.  Ce succès est le résultat direct des investissements réalisés ces dernières années pour améliorer la fiabilité de nos installations. La preuve en est que l’usine n’a connu presque aucun arrêt imprévu tout au long de cette campagne, avec une interruption maximale de seulement six heures. Cette performance reflète la montée en puissance de notre outil de production, qui atteint désormais une stabilité remarquable.

103 jours de campagne

Clôturer la campagne avant la fin de l’année était une pratique que nous avions presque oubliée. Si nous aurions préféré maintenir ce rythme encore 15 jours pour maximiser notre production, la conclusion anticipée présente tout de même des avantages.  En effet, débuter la mini-campagne dès le réveillon nous permettra de la terminer d’ici le début du mois de mars.

Cela nous offre une opportunité rare : lancer les travaux d’intercampagne dans la partie amont de l’usine dès janvier et attaquer l’aval en mars.  Pour la première fois dans l’histoire de la sucrerie de Fontenoy, nous disposerons d’une période d’intercampagne dépassant les six mois. Ce laps de temps exceptionnel ouvre des perspectives prometteuses. Nous pourrons mettre en œuvre des améliorations significatives sur nos installations et aborder la prochaine campagne avec un outil de production encore plus performant. 

En route vers 2025

Cette campagne 2024 restera dans les mémoires pour ses défis, mais aussi pour les succès qu’elle a permis d’accomplir. Grâce à une montée en puissance de l’usine et une intercampagne prolongée, nous abordons l’année 2025 avec optimisme et ambition. Un immense merci à toutes nos équipes, dont l’engagement et le professionnalisme ont permis de faire de cette campagne une réussite malgré les nombreux défis. Nous adressons également notre gratitude aux agriculteurs et à tous les partenaires impliqués, dont le travail et la collaboration restent au cœur de nos succès. 

Par Brieuc

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